Critique


Auteur(s) :

Zardet Vincent

Illustrateurs(s) :

Ghislain THIERY


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Eastenwest > 15 - Le magicien



La Compagnie des Glaces

Le froid glacial, des tempêtes de blizzard incessantes accompagnées de leurs congères démesurées vagabondantes à travers les étendues gelées croisent des voies ferrées, non pas deux, ni quatre rails mais des dizaines alignés les uns à côté des autres. Y roulent des trains sans cesse en mouvement, des forteresses puissamment armées qui filent à toute allure en utilisant une dizaine de rails, voire pour les mastodontes des centaines. Ces rails relient les X-stations aux Y-stations en passant par des cross-stations - dénominations dues aux réseaux desservis par ces lignes ferrées qui en plus de relier les hommes leur apportent énergie et communications.

Sous ces dômes vivent, survivent, les hommes avec 14 degrés et 1 400 calories par jour, à trimer comme des fous pour mériter leur pitance. Pitance réduite à 10 degrés et 1 000 calories quand les temps sont durs, quand la compagnie ferroviaire en lutte avec sa voisine pour la possession de quelques milliers de kilomètres de glaces, quand les gens, trop longtemps soumis, veulent un peu plus de liberté.

Des ducs, des comtesses, des actionnaires majoritaires règnent sans partage sur ces étendues froides et inhospitalières, ces populations, ces réseaux. Ils sont épaulés par les grandes castes indispensables au règne du rail : les prétentieux aiguilleurs, les laborieux de la Manutention et les gars de la Traction.

Des êtres se sont adaptés aux conditions de froid installées depuis si longtemps sur la terre ; ce sont les roux, humains ou non, personne ne le sait. Ils sont couverts de la tête au pied de longs poils roux, ils vivent nus, chassent pour se nourrir et ne connaissent pas la notion de logement. Certains vivent sur les dômes des stations où ils nettoient la neige qui s'y accumule permettant ainsi aux hommes de bénéficier d'un peu plus de clarté déjà bien faible en temps ordinaire.

Lien Rag, un glaciologue, est amené à sortir de ce lieu clos qu'est l'univers du rail pour son travail. Il va petit à petit prendre conscience de la place qu'il peut prendre dans cet univers, il va se poser des questions, étudier des domaines de recherches jusqu'ici tabous... Il va être à l'origine d'une révolution dans ce monde où chacun avait sa place attitrée.

Au fil des 16 tomes de sept à huit cent pages - les livres originaux ont été regroupés par quatre - vous allez pouvoir suivre la remise en question de Lien Rag, son influence sur les dirigeants, sur le climat aussi et bien sûr sur les roux.

 

S'ajoutent à cela onze recueils indépendants qui nous révèlent les secrets les mieux gardés de cet univers, ceux des aiguilleurs. Vous pouvez commencer à les lire après le tome 5 ou 6.

Enfin on pourra se régaler avec la suite d'un réchauffement annoncé au travers des dix-sept romans que GJ Arnaud vient de nous écrire, la suite de la compagnie des glaces (nouvelle époque) et surtout attendre impatiemment le suivant.

À l'origine roman de gare, la compagnie des glaces est un formidable univers où l'aventure, la découverte, l'intrigue, le dévouement, la traîtrise et l'action sont au rendez-vous. Amateurs de post-apocalyptique, vous allez vous régaler. Amateurs de saga aux incessants rebondissements, ces romans vous tendent les bras. Amateurs d'univers parfaitement construits, décrits et utilisés en profondeur, bondissez dessus.

À savourer dans un train, vissé sur une chaise ou bien encore au fond de votre lit, cette saga ne peut que vous tenir en haleine au long de ces quelques 5 000 pages qui se lisent toutes en douceur, n'ayez pas peur, laissez-vous guider, un régal !

Et pour vous rôlistes, un fabuleux univers, alliant mystère des origines post-apocalyptiques à une formidable récession culturelle et technique.