Scénario
Pour : Appel de Cthulhu
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Eastenwest > HS 1 - Les Pères Fondateurs
Les Lames du Destin |
Un scénario pour l'Appel de Cthulhu par Mario Heimburger, illustrations : Elisabeth Thiery |
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proposait les œuvres d'arts exposées. Une fois la transaction effectuée, il donnait l'objet en question à l'heureux acheteur, lui faisait signer un reçu en bonne et due forme, puis disparaissait en fermant la porte derrière lui. Le propriétaire de la maison revenu, il trouvait à la place de l'objet de valeur le simple reçu, qui mettait bien dans l'embarras l'acheteur, forcé de restituer l'objet. Cette
magouille fonctionnait fort bien, Jacques étant passé maître dans l'art de brouiller les pistes. Sa plus belle arnaque fut sans doute la vente d'un château complet à un couple d'écossais, désireux de changer de climat. Jacques Millaux est né en 1863. Sa mère, Joséphine Bourbal - alors
âgée de 19 ans, dut précipiter le mariage avec Gustave Millaux, un honorable soldat, afin d'éviter le déshonneur d'une naissance sans union. Gustave Millaux, bien peu préoccupé par cette femme qu'il n'avait séduit que par jeu, pris très mal la situation. Des années durant, Joséphine demeura seule à élever son fils. Les occupations de Gustave à ce moment n'avaient rien de reluisant, et c'est presque avec soulagement que Joséphine apprit la mobilisation de Gustave. La guerre de 70 éclatait, et
Gustave fut envoyé au front pour contrer l'offensive éclair des prussiens. Il fut une des premières victimes de cette guerre dans laquelle la France n'eut aucune chance, et l'armistice fut signée avant même que Joséphine ne se soit vraiment rendue compte qu'elle était désormais veuve. |
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L'instruction est en cours depuis trois mois, et le début du procès a été fixé à la semaine prochaine, et l'avocat chargé de la défense - nommé d'office par manque d'argent du prévenu - ne manifeste guère de zèle à faire son travail. Jacques n'affiche pas une très bonne mine. Cela fait maintenant déjà trois mois qu'il loge dans une geôle qui, tout en étant propre et chauffée, n'en est pas moins une prison. Sa
mine est grise, et il n'en croira d'abord pas ses yeux lorsque son frère viendra lui rendre une visite sous l'œil attentif d'un policier de garde. La surprise passée, Jacques reportera ses dernières onces d'espoir sur son frère, et sera heureux de répondre à toute question, même aux plus embarrassantes. Voici en substance ce qu'est sa version des faits : La Véritable existence de M. Bernard Londrin Bernard Londrin était très connu dans le milieu des affaires : industriel en textile, il possède de nombreuses usines dans
l'est de la France (en particulier en Lorraine et en Moselle), dans lesquelles il fait traiter ses ouvriers comme des moins que rien. Parlons maintenant du principal témoin à charge : Philippe Meugnot est rentier, et habite l'hôtel particulier situé à droite de celui de Bernard Londrin. Le pauvre homme est assez abandonné par sa famille et vit seul avec une vieille domestique dans sa demeure. Il est alors compréhensible que le pauvre homme
n'ait rien d'autre à faire que de guetter les bruits, les voisins et de façon générale ce qui se passe dans son environnement. Sauf ce fameux matin où le crime a eu lieu… |
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La maison est luxueuse et décorée avec soin. De nombreuses œuvres d'art sont exposées, bien que peu aient été produites par des artistes renommés. Rien n'a été dérangé par les enquêteurs : Londrin n'avait pas d'héritiers, et les affaires tournant aussi bien sans lui qu'avec (mieux, diraient certaines employées), il n'a pas semblé nécessaire pour le moment de
faire quoi que ce soit. A deux trois indices près, les enquêteurs tardifs trouveront autant d'informations que le jour du crime. Si un nouvel avocat a été nommé, il obtiendra facilement l'autorisation de faire quelques fouilles supplémentaires, mais uniquement avec la présence de l'inspecteur Froissard. Sinon, les personnages devront négocier… |
Une visite à l'appartement de Jacques Millaux n'apportera pas grand-chose de plus. Situé dans le seizième arrondissement de Paris, l'appartement est perché au troisième étage d'un immeuble en piteux état. Entrés dans la cage d'escalier, les visiteurs sont immédiatement assaillis par une odeur de pâtes et de choux.
L'escalier est grinçant, et l'ensemble paraît assez pitoyable. |
Ernest Gondureau Après avoir entendu son nom et contemplé les toiles, les personnages désireront peut-être rencontrer Ernest Gondureau, afin de vérifier certains points. Le mieux est peut-être de le rencontrer au siège de la Banque Gondureau, un magnifique bâtiment situé au centre de Paris. C'est là où l'homme passe le plus de temps. Et pourtant, l'homme n'a pas beaucoup de travail. A force de déléguer une très grande partie de ses affaires (ce qui vaudra d'ailleurs la
faillite de la Banque six années plus tard), l'homme se retrouve désœuvré et oisif. N'ayant jamais vraiment su s'amuser, Ernest Gondureau s'ennuie prodigieusement. Depuis des mois, sa principale occupation est d'aller voir des clients chez eux, afin de discuter de la pluie et du beau temps. Il y a d'ailleurs 30% de chance pour que ce soit le cas lorsque les Personnages se présentent. Toutefois, si jamais Gondureau est présent au moment où les personnages viendront le voir, il s'empressera de
les inviter dans son bureau quelque soit la raison produite. |
Le peintre se nomme Anatole Brancard. Gondureau l'a rencontré à plusieurs reprises et le décrira comme quelqu'un de très aimable, mais maladivement timide.
La visite du peintre Anatole Brancard Avant que vous
n'imaginiez un nouveau Machiavel, je tiens à rectifier tout de suite ce que j'ai laissé sous-entendre : Anatole Brancard est parfaitement innocent. Gondureau parti, Bernard Londrin se retrouvait seul dans son bureau. Il descendit poser les verres à la cuisine, puis
remonta pour attendre son prochain visiteur, Jacques Millaux. S'asseyant à nouveau à son bureau, il contempla pour la dernière fois ce tableau intitulé " La demiurge " par son auteur. C'est
cette même sensation qu'éprouva Michel Dubresse, le patron d'un des plus importants journaux de France quelques semaines plus tôt. Dans sa cabine de verre, surmontant de quelques mètres à peines les lourdes machines, il avait fait accrocher ce tableau impressionnant exécuté par un peintre qu'il avait rencontré par hasard chez un de ses amis. Paul
Dubois - père Paul Dubois, devrais-je dire - était un passionné d'astronomie. Il avait installé dans les combles de son presbytère une petite salle, qu'il avait rendu accueillante par l'adjonction savante de tapis et d'œuvres d'art. Dans un coin de cette garçonnière (!), était posé en bonne position une lunette astronomique, dont le prix aurait même fait pâlir le banquier Gondureau. Chaque soir, le vieux prêtre passait de nombreuses heures à observer le ciel, persuadé que c'est au firmament
diamanté que l'on pourrait lire le prochain message de Dieu. Une épidémie de mort… Dans l'ensemble de la capitale, de nombreuses personnes trouvaient la mort dans des circonstances soit accidentelles,
soit mystérieuses. La police n'est jamais arrivée à faire le lien entre toutes ces affaires, mais l'inspecteur Froissard est prêt à donner toutes les informations que les personnages désirent, pour peu que le point commun entre les victimes semble évident : elles possédaient toutes un tableau d'Anatole Brancard.
Une nouvelle tentative Qui a dit que les créatures du mythe avaient besoin d'adorateurs conscients pour agir à leur guise dans ce monde qui les a oubliées. S'il en est bien une qui n'a pas besoin des humains, et qui ne s'en sert que pour le plaisir de les
manipuler, il s'agit bien de Nyarlatothep. Car c'est lui qui se cache derrière tous ces évènements. On dit de lui qu'il inventa de nombreuses choses pour les humains, et l'une de ces choses est le tarot divinatoire, dont il susurra l'idée à quelques adorateurs dans les temps anciens. |
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Anatole sera probablement chez lui, et c'est avec sa timidité naturelle qu'il accueillera les personnages dans son modeste lieu de travail. Il commencera par leur proposer maladroitement à boire, avant de se rappeler qu'il ne peut leur offrir que du thé, de l'eau ou un whisky (il doit lui en rester une bouteille qu'il passera dix minutes à trouver). Puis, il bavardera aussi civilement que possible avec ses visiteurs, répondant avec amabilité aux
questions, bien qu'il s'embrouille et commette quelques impairs. Il ne faut
cependant pas oublier que le but de tout ce scénario est d'empêcher Jacques Millaux de perdre sa tête (au sens propre du terme). Le procès aura lieu vendredi (la veille de l'exposition de Brancard), et les joueurs doivent avoir été particulièrement brillants pour empêcher la condamnation à mort. Le final aura lieu le soir de l'exposition. Toutes les toiles seront exposées de part et d'autre d'une vaste salle blanche. De nombreux visiteurs seront présents ce soir, et l'ensemble du gratin de la ville sera présent, car la réputation du peintre s'est répandue, de bouche à oreille, et tout le monde veut voir les toiles magiques dont on leur a parlées les jours précédents. Les
personnages auront peut-être l'occasion de rencontrer au cours de la soirée Clara Duverdin, accompagnée pour l'occasion de Ernest Gondureau, mais ce couple essaiera de rester le plus discret possible, en particulier si les personnages sont au courant de leur liaison. |
Annexe A : Les Tableaux |
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Chaque tableau peint par Anatole Brancard correspond à une des Arcanes Majeures du Tarot. Ils sont tous décrits selon le modèle suivant : | ||||
Annexe B : Les Caractéristiques | ||||
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Caractéristiques de Anatole Brancard FOR : 10 CON : 11 TAI : 8 INT : 14 POU : 3 DEX : 15 APP : 10 Points de Vies : 10 SAN : 10 Compétences :
Caractéristiques de la Chose du Tableau
FOR* : 2 CON* : 6 TAI* : 3 INT : 14 POU* : 4 DEX : 12 APP : - Points de Vies* : 4,5 Attaque spéciale : | ||||
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