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Pour : Rêve de Dragon
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Eastenwest > 19 - Lieux de savoirs
Les lutrains
Lointains cousins des chaffouins, les lutrains en partagent un grand nombre de caractéristiques physiques. Ils éprouvent en outre le même type d'attrait pour les ruines, faisant toutefois montre d'une sélectivité accrue dans le choix de leur habitat. Les lutrains ressentent en effet un incompréhensible attrait pour ces lieux ayant un passé culturel chargé. Anciennes bibliothèques, écoles désaffectées, musées désertés, tels sont les refuges habituels de ces étranges bipèdes.
Bien plus farouches et plus rares que leurs turbulents parents, les lutrains sont assez peu connus du commun des voyageurs. Une des premières sources écrites relatant leur existence les présente comme d'"étranges écureuils arborant caleçon" ? De fait, avec leur allure animale au premier coup d'œil on a bien du mal à leur accorder une quelconque intelligence, pourtant ces étranges animaux en possèdent indéniablement une assez développée. Pour s'en convaincre on remarquera que jusqu'à présent tous les groupes observés étaient vêtus pour le moins de pagnes ; signe évident d'une certaine pudeur, première des intelligences si l'on en croit le philosophe Anselme le Bien-vêtu. Les lutrains on en outre coutume d'utiliser nombre d'outils rudimentaires dont la complexité et la diversité varient d'une tribu à l'autre. Ainsi, dans ses fameux " carnets troués ", le grand explorateur Myle Lucrette le Fugace relate-t-il de redoutables " lancettes faites de bois et de tessons de verre ", des " courges insolées et patiemment creusées faisant offices de gourdes ", " [...] treilles de bois et de feuillages, et autres réparations succinctes qu'ils appliquent tant bien que mal à leur habitat de fortune ". Dans les mêmes carnets on apprend que si leur mode de vie tient plus volontiers du chasseur cueilleur, leur sédentarisation a favorisé la découverte d'une forme rudimentaire d'agriculture et parfois même d'élevage dans un grand nombre de ces sociétés. Les véritables potagers restent cependant assez rares et la culture en question se borne souvent à favoriser la pousse des arbres fruitiers qui les entourent.
Encore une curiosité de cette espèce, le lutrain semble doué de parole. De nombreux observateurs, souvent retenus contre leur gré ont relatés l'emploi quotidien d'une centaine de mots de commun, souvent écornés, entre les membres même de la tribu. Le docte Dionyzechte de Vrompille a par la suite démontré par des études systématiques qu'en captivité un lutrain moyen pouvait acquérir un vocabulaire commun de près de cinq cents mots.
Mais la véritable spécificité du lutrain réside dans cet amour immodéré qu'il a pour les livres et les histoires qu'ils contiennent... Le véritable lutrain sera en effet capable de la pire des inconsciences pour peu qu'il s'agisse de dérober un livre ou de séquestrer la personne qui pourra le lui lire... C'est un fait avéré qu'une grande part de notre connaissance de cette étrange espèce repose sur les écrits de leurs prisonniers. Myle Lucrette avoue ainsi avoir passé deux longues années comme lecteur prisonnier.
" [...] Mon statut d'invité en cage et de conteur attitré de la tribu m'apportait contrainte et fierté. J'étais tout à la fois traité avec rudesse et déférence. On me considérait comme objet, mais un objet dont on s'enorgueillissait. Un objet sacré qu'on choyait et qu'on sortait le soir à la veillée pour entendre le savoir. Un symbole de richesse qu'on exhibait devant les autres tribus [...] "
Bien qu'il faille souvent prendre des précautions avec les écrits de ce grand voyageur, ce récit particulier semble assez crédible en cela qu'il recoupe nombre d'autres témoignages. Le passage concernant son évasion " [...]grâce à une petite lutrine qui m'aimait d'un amour inconditionnel [...] " semble par contre un peu plus douteux.
Parmi ces malheureux " invités " des lutrains on notera encore les turpitudes de Turbiladre le glaiseux, un paysan illettré qui ne dut son salut qu'à sa grande imagination. Seize ans durant il dut chaque jour mimer la lecture en inventant une nouvelle histoire. Délivré par un groupe providentiel de voyageurs il apprit immédiatement à lire et écrire et coucha son célèbre " velin velu " en moins d'une année. Suivent ses nombreux cahiers de captivité où il relate son quotidien parmi les lutrains. On y relève de nombreuses anecdotes étonnantes, comme la fois où la région ayant subi une saison humide particulièrement rigoureuse, la tribu avait préféré risquer la maladie en privilégiant la protection des livres à la sienne propre. Restés plusieurs jours sous l'averse, de nombreux lutrains étaient ensuite morts de maladie. Turbiladre relate aussi le bref partage de sa cellule avec un compagnon d'infortune. Rendu neurasthénique par la situation l'individu avait cessé de se sustenter et avait rapidement dépéri. Les lutrains avaient alors organisé une cérémonie pour commémorer ce qu'ils semblaient ressentir pour la funeste disparition d'une richesse de la tribu.
Si ces prisonniers revêtent un caractère indispensable
pour leurs ravisseurs, c'est que bien qu'ils sachent parler, les lutrains ne
savent généralement pas lire. Pour être tout à fait honnête, le seul témoignage
relatant un cas de lecture nous vient des " carnets ronds " d'un autre voyageur
trop peu célèbre, Mélodelme le rigoureux. Ancien instituteur de la Cité Grise,
Mélodelme avait naturellement tenté d'initier ses ravisseurs aux arts des lettres.
Concentrant ses efforts sur un individu qu'il avait senti particulièrement doué,
il aurait réussi à lui enseigner lecture et écriture en six ans au bout desquels
il avait été autorisé à quitter la tribu. Ces allégations n'ont malheureusement
pas été confirmées par les travaux de Dionyzechte de Vrompille.
Description. Les lutrains sont des humanoïdes de petite taille dont l'allure tient un peu du singe et de l'écureuil. Leur peau huileuse est recouverte d'un léger duvet dont la couleur, généralement terne, peut varier d'une tribu à l'autre. Ils arborent de petites oreilles pointues et leurs lobes oculaires sont particulièrement grands et globuleux. Ils pratiquent couramment une centaine de mots de la langue du voyage qu'ils écornent sur un ton rapide et suraigu. Leur attitude courbée sur l'avant leur donne un aspect gauche et maladroit, pourtant ils sont particulièrement vifs et nerveux.
Un PJ n'en connaîtra pas l'existence à moins d'un jet réussi en INT/zoologie à -5.
Mœurs. Farouches mais sociaux, ils vivent en tribus d'une dizaine à une cinquantaine d'individus. Ils hantent généralement les ruines d'anciens lieux de connaissance. Craintifs à l'égard des hommes ils s'en tiennent généralement écartés, mais n'hésitent pas à séquestrer un voyageur isolé pour assouvir leur vice : la lecture le soir au coin du feu. Carnivores occasionnels, les lutrains mangent plus souvent de la verdure ou des fruits.
Combat. Peu versés dans l'art du combat, ils n'hésitent cependant pas à se lancer dans la bagarre lorsqu'il s'agit de capturer un érudit ou de défendre leurs biens culturels. Dans ces deux cas ils font montre d'une hargne à toute épreuve et d'un instinct de survie quasi nul.
TAILLE : 10/-3 APPARRENCE : -2 CONSTITUTION : -2 FORCE : -2 AGILITE +6 DEXTERITE : +2 VUE : +4 (nyctalopes) OUIE : +1 ODO-GOUT : +1 VOLONTE : -2 INTELLECT : -3 EMPATHIE : 1 REVE : -1 CHANCE : 0 Mêlée : 13 Tir : 10 Lancer : 10 Dérobée : 15
Vie : 8 Endurance : 16 SC : 2 +dom : -2 Sust : 1 Enc : 6 Vitesse : 12 Protection : 0
Corps à corps : +1 init 10 +dom 0 (morsure/griffures) Esquive : +4 Discrétion : +5 Vigilance : +6 Srv Ext. : +4 Srv Sous sol : +4 |
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