Herbier


Pour : Tout univers


Auteur(s) :

Benjamin SCHWARZ


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Eastenwest > 18 - L'art de la guerre



Herbier, tome 18

Avertissement : Bien que les plantes présentées dans cet article existent réellement, ne tentez pas de vous servir de ces fiches pour réaliser de la phytothérapie. Faites appel à votre médecin ou à votre pharmacien.

> Laitue (lactaria virosa)

Biotope : Variété bisannuelle à feuilles allongées et craquantes, exhudant un lait opiacé. Elle mesure entre 50 cm et 2 m et peut être trouvée dans n'importe quel pré ou sur le bord des routes.
Propriétés : Sédatif, analgésique et expectorant.
Préparation : On peut faire sécher les feuilles à la manière du tabac ou les faire tremper une nuit dans l'eau. L'eau évaporée en trois semaines, on récolte le dépôt de résine sur le récipient.
Utilisation : les feuilles peuvent être fumées, l'extrait consommé mélangé à une boisson ou un aliment. Quelques gouttes suffisent.
Coût : Plutôt faible.
Action en jeux de rôle :
Médiéval : La laitue sauvage a toujours été utilisée en pharmacopée contre les irritations du ventre, parfois aussi comme aphrodisiaque.
Contemporain : En homéopathie elle est utilisée dans le traitement des insomnies et des bronchites. Certains lui préfèrent ses effets psychotropes.



> Ergot de seigle (Claviceps purpurea)

Biotope : champignon parasite du seigle et du blé, à l'instar d'une moisissure il pousse lorsque les conditions d'humidité sont suffisantes. Pour cette raison il se développe particulièrement bien dans les vallées fluviales du sud-est de la France et du sud-ouest de l'Allemagne.
Récolte : au cours des moissons.
Coût : Pour une préparation, Moyen / pour un traitement, Assez coûteux
Propriétés et action en jeux de rôle :
Médiéval : La consommation de farines et de pains préparés avec du grain ergoté provoque des troubles graves, "l'ergotisme", le "mal des ardents" ou encore le "feu de saint Antoine". Ces affections d'allure épidémique (tout le monde mange du pain) présentaient une forme convulsive et une forme gangréneuse accompagnée de délires. Il faut attendre le dix-septième siècle pour que le mal soit communément imputé à l'ergot. Avant cela, on a vu des villages entiers partir sur les chemins de Compostelle ou les malades brûlés pour commerce avec le malin, particulièrement en période de disette (où le tri du grain était moins drastique) ou les années particulièrement pluvieuses (vraisemblablement le cas dans l'affaire des sorcières de Salem).
Au seizième siècle, on fait néanmoins déjà état de son utilisation par les sages-femmes pour hâter l'accouchement.
Contemporain : L'étude de l'ergot de seigle au début du XXe siècle a donné lieu à de nombreux médicaments. En 1938, A. Hoffman synthétisa un dérivé du principe actif : le LSD. Un produit qui fut détourné par la suite, principalement dans les années 1960 où T. Leary jeta les bases d'une contre-culture basée sur ce produit et ses dérivés, les acides. De nos jours l'ergot a été délaissé pour ses produits de synthèse.