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Pour : In Nomine Satanis/Magna Veritas
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...pour In Nomine Satanis/Magna Veritas
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"Lorsqu'on est ancien,
Ou bien l'on est vraiment balaise
Ou bien l'on est plein de tares."
Évangile selon Glinglin, 8-16
Les ailes du désir
La chute de l'ange
Il est vraiment phénoménalalalanaleuh...
Myrabel était un ange exemplaire. Un de ceux-là qui sont appelés à gravir les échelons pour accéder aux plus hautes sphères angéliques, au moins du 500 000 barreaux sur l'échelle de Jacob. Treize fois cité à l'ordre du mérite en moins d'un siècle, Myrabel faisait partie de l'élite montante de la grande organisation de Dominique... Jusqu'à sa dernière mission.
Il faut dire à sa décharge que dans sa volonté de battre le record du plus grand nombre de missions réussies en un siècle, Myrabel avait enchaîné à un rythme impressionnant. De quoi fatiguer les plus endurcis. Cette dernière mission s'acheva donc sur un résultat bien en deçà de ce que la réputation de l'ange promettait. Pour parler crûment, un fiasco : ayant infiltré une secte qui prétendait permettre à ses ouailles de voyager jusqu'à une galaxie lointaine, dans un moment d'inattention l'ange avait involontairement donné le signal de se donner la mort aux milliers de membres.
Ses excellents états de service lui valurent néanmoins d'être traité avec clémence, et on résolut de lui donner des vacances afin que l'ange surmené se refasse une santé. Myrabel se retrouva donc sur terre le 7 décembre 2002 dans la peau de l'employé de banque Modeste Lange, avec une simple mission "d'observateur", comprendre "farniente".
Bien au chaud dans son petit trou
Au fil des mois, Myrabel s'était fait son petit trou, son cercle d'amis et avait finalement oublié l'échec de sa dernière mission. À vrai dire, s'il n'avait sympathisé avec un collègue du paradis, il en aurait presque même oublié son travail d'ange.
Le fait est que ces derniers temps le pauvre Myrabel en était venu à s'intéresser de moins en moins à ce travail d'ange; un travail si peu rémunérateur et tellement plein de responsabilités. Non, vraiment, ce petit poste de caissier au Tumédit-Cruel était une véritable aubaine, une charentaise dans sa vie tumultueuse. Bref, l'ange goûtait chaque jour un peu plus la douce quiétude d'un quotidien tranquille.
Cette lente dégradation n'était en fait que l'expression de la terrible limitation dont il avait écopé pour sa dernière mission ; une lâcheté dont le niveau augmentait inexorablement au fil des mois. Son récent changement de comportement face aux agressions communes du quotidien parisien lui avait bien mis la puce à l'oreille ; mais voilà, même pour cela il avait manqué de courage et avait préféré se cacher la cruelle vérité, s'enfonçant de plus en plus dans la médiocrité de son existence humaine, rejetant son identité angélique.
Dans ce minable mais rassurant quotidien, deux éléments rappelaient à Myrabel sa nature angélique : le rapport annuel qu'il faisait à sa hiérarchie, bien sûr ; mais aussi la soirée mensuelle qu'il passait avec Héléasaar, un collègue du paradis qu'il avait rencontré par hasard sur un bord de Seine dans ses premières semaines à Paris. Des soirées qui lui permettaient de recevoir des nouvelles fraîches de l'au-delà, mais aussi et surtout de s'évader de son quotidien banal, de se sentir comme un surhomme, confortablement installé dans son fauteuil en skaï, un verre de cognac à la main, et surtout, surtout loin de toute responsabilité.
Le trou sentait le soufre
Et puis le quotidien humain étant riche en distractions paisibles, ce furent d'abord les parties de squash pour garder la forme, puis les parties de cartes, moins fatigantes et surtout moins dangereuses. Enfin vinrent les sorties au Moulin bleu. Le Moulin bleu est un club sur le modèle cabaret : les gens viennent pour y manger, pour le spectacle, mais souvent aussi tout simplement parce que le lieu est à la mode. Un des numéros a particulièrement retenu l'attention de Myrabel, enfin, pour être exact, ce serait plus les charmes de la jeune collaboratrice du prestidigitateur que le numéro lui-même qui auront ému notre ange... Le fait est que Myrabel se rendit chaque soir au Moulin bleu pour avoir le plaisir d'apercevoir la belle. De peur de se faire éconduire, il n'osait pas l'aborder, une situation qui attisa d'autant plus sa flamme.
Au cabaret il fit aussi la connaissance d'Alexandre, un jeune homme de bonne compagnie qui venait pour le même numéro que lui. S'il ne s'était désintéressé de la question depuis longtemps, Myrabel l'aurait reconnu au premier coup d'œil, son nouvel ami n'était autre qu'un démon !
Par un concours de circonstance, Alexandre devait découvrir la nature de l'ange ainsi que son petit problème de lâcheté. Maître chanteur né, Alexandre saisit l'occasion et monnaya son silence contre un document secret hebdomadaire. C'est ainsi que Myrabel remit les pieds au paradis pour chercher des documents qu'il remettait chaque lundi à son tortionnaire. Jusqu'à ce jour fatidique où Myrabel fut stoppé en pleine course...
Cafouillage
Ayant courageusement résolu de fuir cette situation difficile, l'ange s'apprêtait à déclarer sa flamme à l'objet de ses désirs, la jeune assistante du magicien. Il n'eut malheureusement pas l'occasion de la rencontrer car sur son chemin il rencontra Yrkanos, un démon aussi puissant qu'ancien. Présent chaque soir au Moulin bleu, Yrkanos avait depuis longtemps repéré le manège des deux non-humains. Seulement voilà... depuis près de dix ans Yrkanos roule pour les anges !
C'est pourquoi il maîtrisa Myrabel, l'enferma dans la cave du cabaret et contacta, dès qu'il le put, son contact au paradis, à savoir Dominique lui-même. Pour l'heure, Dominique a d'autres chats à fouetter, mais nul doute qu'il enverra rapidement quelques nettoyeurs faire place nette et récupérer l'encombrant colis.
Mais le destin, qui décidément ne fait rien à moitié, voulut que le soir fatidique soit celui de la rencontre hebdomadaire entre Myrabel et Héléasaar. Sonnant en vain chez son ami, Héléasaar essaya de le contacter les deux jours suivants avec aussi peu de résultats. Croyant connaître la nature dangereuse de la mission d'infiltration de son collègue, il en conclut que ce dernier devait avoir été repéré. Il avertit donc ses zélés supérieurs, qui décidèrent que cela était du ressort de la hiérarchie de Dominique. Ces derniers décidèrent d'intervenir en envoyant un groupe d'anges enquêter sur cette mystérieuse disparition.
Les joueurs seront donc chargés par la hiérarchie de Dominique elle-même de découvrir ce qu'il est advenu de cet ange dont on ne connaît même pas l'identité. Une enquête qui risque de les confronter à un commando secret de Dominique qui œuvre parallèlement à l'éviction discrète de l'ange devenu boulet.
Récapitulatif et Damoclès
Le désir des ailes
À la recherche de l'ange inconnu
Introduire en douceur
Les personnages reçoivent la classique invitation à se rendre à Notre-Dame. Après l'éternel passage en salle d'attente, ils sont aiguillés vers des couloirs défraîchis longeant des salles mal éclairées. C'est dans l'une d'elles, ressemblant à s'y méprendre à un bureau de commissariat, que les attendent deux anges de Dominique, tous deux vêtus d'un costume trois pièces bleu de coupe simple. À leur entrée, le plus grand des deux se lève, et de derrière son bureau leur indique des sièges épars du plus pur style "plan Marshall", après quoi il se rassied.
Mongret est un ange entre deux âges. Tout dans son attitude et son physique confirment son efficacité et le sérieux avec lequel il considère sa mission. Bâti sur le modèle du cube, il est carré de visage, de corps, de voix, et d'esprit. Il n'a en outre vraisemblablement jamais entendu parler du verbe rire. Son acolyte, plus sec, est assis derrière un bureau en retrait où il passera l'entretien à taper à deux doigts sur un ordinateur datant d'il y a au moins vingt ans. À quelques rares reprises, il s'autorisera quelques pauses pour jeter un coup d'œil vers les joueurs.
Laconiquement Mongret résumera la problématique aux joueurs. "Selon un de nos informateurs, un ange aurait disparu. Le fichier des anges en mission ne mentionne aucune couverture à ce nom. Nous savons tous que l'informatique n'est pas fiable à cent pour cent, aussi la charge vous incombe d'aller voir sur place de quoi il en retourne. Le dossier ici présent contient les informations que nous possédons déjà, je vous prierai de le lire et de le compléter lors de votre enquête."
Après quoi il remettra une pochette cartonnée au personnage qui lui semblera le plus digne de confiance, et achèvera par un "Si vous avez des questions..." De manière générale Mongret préfèrera répondre par un "c'est dans le dossier" à chaque fois que cela sera possible. Il perdra rapidement patience et renverra les PJs.
Le dossier: On y apprend que le Lundi 5 Février 2004, Héléasaar, ange de Janus, a averti sa hiérarchie de la disparition d'un collègue. Ils dînaient ensemble tous les premiers vendredis du mois, et ce depuis exactement un an, date qu'ils s'apprêtaient à célébrer. Ayant tenté de le joindre les samedi 3 et dimanche 4, et sans réponse de son ami, il s'est résolu à avertir sa hiérarchie, qui a fait suivre aux autorités compétentes. Sur une seconde page on trouve le nom humain de l'ange présumé, Modeste Lange, ainsi que son adresse, 4, rue de la Chine, Paris 20e. Sur une autre page enfin, on trouve les références de Héléasaar. Sa couverture, son numéro de téléphone, et son adresse. |
Les joueurs ont donc deux pistes pour commencer. Ils seraient bien avisés de commencer par leur collègue Héléasaar qui, lui, connaît bien l'appartement de Modeste Lange, ainsi que les deux codes de l'entrée...
Héléasaar
Appelé par les joueurs, Héléasaar acceptera de les rencontrer soit le soir chez lui, soit à midi lors de la courte pause déjeuner qu'il prend systématiquement dans un snack japonais proche de l'Opéra.
Jeune golden boy dynamique, Héléasaar s'investit avec passion dans un cabinet boursier où il est très apprécié de son patron à qui il fait gagner beaucoup d'argent. Il a de grands gestes rapides et nerveux mais toujours précis. Ses cheveux sont impeccablement coiffés et ses vêtements certainement très très chers.
Ici-bas, le rôle de Héléasaar est très simple : veiller sur les comptes bancaires d'anges infiltrés, ce pour quoi il est véritablement bon. Cette couverture lui permet en outre de voir passer énormément d'argent, ce qui d'un point de vue technique lui permet de récupérer ses points de pouvoirs quasi instantanément.
Héléasaar pourra raconter qu'il a rencontré Modeste le 29 janvier 2002 sur un quai de Seine. Héléasaar était poursuivi par un client dont il n'avait pas deviné la nature démoniaque et Modeste lui a sauvé la mise. Dès lors, les deux anges avaient sympathisé et commencé de se voir régulièrement le premier vendredi de chaque mois pour dîner. Au début, ils mangeaient alternativement chez l'un puis chez l'autre. Puis de plus en plus souvent chez Modeste, car ce dernier semblait craindre quelque chose. Jusqu'à vendredi dernier où il n'était pas chez lui.
Héléasaar prétendra que Modeste était lui aussi un ange de Janus. C'est en effet ce que ce que ce dernier avait prétendu pour ne pas attirer l'attention sur ses vacances anonymes prolongées. Son emploi de guichetier au Tumédit-Cruel de la rue du Faubourg Saint-Antoine semblait d'ailleurs confirmer un besoin de palper de l'argent.
De manière générale, Modeste était très discret, il n'a d'ailleurs jamais révélé son nom angélique à Héléasaar.
Sur le ton de la confidence, Héléasaar racontera que son ami était très évasif sur sa mission angélique. Vraisemblablement une infiltration. Sa conviction intime est que cela doit tourner autour du Tumédit-Cruel, pour cela il faudrait interroger ses collègues de bureau. Il convient de remarquer toutefois que cette fausse information risque de mettre les joueurs en planque devant la banque pour une longue durée d'inactivité.
Si on lui demande des précisions sur l'appartement de Modeste, Héléasaar donnera l'adresse, les deux codes du sas en verre de l'immeuble, ainsi que l'étage et la description de la porte : celle devant laquelle le tapis brosse annonce "Champion".
Une petite fouille ?
Au numéro 4 de la rue de la Chine on trouvera un adorable blockhaus de béton blanchi à la peinture plastique maintenant écaillée. Dix mètres plus haut, quelques buissons rachitiques vomissent leurs branches par-dessus une rambarde de béton, comme s'ils essayaient de s'évader du sinistre jardinet du premier étage pompeusement appelé entresol, et dont les pourcentages respectifs de terre et de crottes de chien sont incertains, surtout par temps de pluie. Passées deux portes de verres entre lesquelles sont entassées une centaine de boîtes aux lettres, on accède à un hall étriqué où débouchent trois cages d'escalier et deux ascenseurs. Une recherche combinée sur les boîtes aux lettres et l'interphone permet d'extrapoler l'étage et le bâtiment : 324B.
Malheureusement, au troisième étage du bâtiment B il y a une quinzaine de portes dont six portent le nom "sonnerie". Serait-ce celle dont le tapis annonce "je suis un ange" ? Ce serait trop simple, en effet, cette porte est celle d'une certaine madame Rose, qui pour son plus grand malheur a récemment fait la connaissance d'un gardien de nuit à face de pitbull qui ne supporte pas de se réveiller lorsqu'il rattrape ses nuits en pleine journée.
L'appartement de Myrabel est un deux pièces qui mériterait d'être renommé "studio" si un architecte fou n'avait cloisonné la surface en dépit de tout bon sens. On entre de plein pied dans un couloir au bout duquel on débouche dans un petit salon-balcon surplombant le jardin.
En retrait à gauche, la salle de bain en enfilade de la cuisine, en retrait à droite la chambre à coucher. De manière générale, l'intérieur est bien tenu et démontre la propreté méticuleuse, quasi obsessionnelle de son propriétaire.
Dans la chambre, on découvre une valise au pied d'un lit impeccablement bien fait. On y trouvera quelques affaires bien pliées, ainsi qu'une toute nouvelle brosse à dent encore sous plastique. Modeste envisageait certainement un départ ! Sur les murs, punaisées à même le papier peint, quelques photos de mauvaise qualité, vraisemblablement prises dans l'obscurité. On y devine une silhouette pourvue de grandes ailes sombres, surmontée d'un visage féminin. Les ailes semblent constellées de petites traces, peut-être sont-ce des reflets dans un liquide.
Sur la table de chevet une bible est fermée. Si les personnages s'intéressent au signet, celui-ci marque le tout début de l'apocalypse selon saint Jean. Rien de mystérieux en fait, Myrabel essayait simplement de se remotiver. Sur la table de chevet, sous la bible, les joueurs trouveront un dossier cartonné, sur le même type que celui qui leur aura été remis par Mongret.
À la surprise générale, ce dossier contient une soixantaine de pages tapées à la machine et contient des informations sur un des PJs... De préférence, celui qui a le plus à se reprocher. Compte-rendu d'écoutes et d'interrogatoires, certaines informations complètement aberrantes côtoient des vérités pas toujours reluisantes ou simplement compromettantes sorties du contexte. Le personnage en question pourra comprendre qu'il a fait l'objet d'une enquête il y a de cela quelques temps... Est-elle encore en cours ? Ce dossier est le dernier subtilisé par Myrabel, il devait le remettre à Alexandre le mardi 6. Une chance de le retrouver ici.
Dans le buffet du salon les PJs pourront trouver quelques bouteilles de cognac millésimé, à priori seul vice de l'habitant. On trouvera aussi un paquet de cartes en bon état, un paquet de trois appareils photo jetables dont un manque à l'appel, des factures, des fiches de paye ainsi qu'un carnet d'adresses dans lequel on ne trouvera que deux noms, si l'on excepte celui de Héléasaar : Francis et Jean-Édouard, ses deux collègues de bureau. À côté du nom, une adresse et un numéro de téléphone.
On trouvera enfin quelques dossiers de travail concernant un plan épargne de clients du Tumédit-Cruel.
Si les joueurs fouillent un peu la cuisine, dans la poubelle à papiers et cartons située dans le placard sous l'évier ils découvriront les restes d'un dossier consciencieusement lacéré. Avec beaucoup d'abnégation, de patience et de chance il sera possible de reconstituer quelques-unes des 120 pages, suffisamment pour découvrir un nom qui revient systématiquement en bas de page, celui de Myrabel. Il sera néanmoins plus simple d'ouvrir la boîte de café du placard du haut. Celle-ci, vidée de son contenue originel, contient maintenant la page 1 du dossier de la poubelle, la seule que l'ange nostalgique n'a pu se résoudre à détruire : son identité. Cette page contient donc son nom, son âge (234 ans) et son affiliation : Dominique. Encore faudra-t-il comprendre que Myrabel et Modeste Lange ne font qu'un.
Et tu me dis cruel ?
En face de l'église Saint-Paul, l'agence Tumédit-Cruel de la rue du faubourg Saint-Antoine brasse assez peu de monde, la plupart des gens s'arrêtant en effet aux distributeurs de billets en façade. Le mur de la banque est maculé de slogans dithyrambiques, tels que "Le Tumédit-Cruel aime pas les Arabes", "Tu bottes le cul de ton enfant et tu lèches le cul de ton patron", ou le plus classique "nike Tuméditcruel". Passé le sas de verre façon douches modernes, on entre dans le saint des saints, là où ça fleure bon la moquette et où les plantes ne sont même pas en plastique.
En l'absence de Modeste, le personnel se trouve réduit à 3 personnes : Üwe le gérant, quadragénaire dynamique et fourbe sous un air débonnaire, Francis et Jean-Édouard deux guichetiers homosexuels et ventripotents qui n'ont pas encore réussi à s'avouer leur passion réciproque depuis 15 ans qu'ils travaillent ensemble... Ce n'est pourtant pas faute d'œillades. Tous les employés sont blonds aux yeux bleus sauf le gérant qui porte des lentilles vertes.
Les employés seront intéressés par la moindre nouvelle concernant leur collègue. Devant l'émoi aux guichets, le gérant sortira certainement de son bureau et calmera sa basse-cour en s'isolant avec les personnages. Le gérant s'intéresse bien entendu aussi à ces nouvelles, mais plus du point de vue pratique : cela fait tout de même quelques jours que cet employé ne s'est pas présenté, ce qui constitue une faute grave. Mais au fait, les joueurs sont-ils de la famille ?
De manière évidente, ce sont les deux guichetiers homosexuels qui détiennent les informations qui nous intéressent. Ils ne se feront pas prier pour papoter avec de nouveaux clients ou profiteront d'une pose clope pour échanger des informations concernant leur ami.
Les personnages pourront ainsi se voir confirmer que le disparu était encore à la banque le mardi 30 janvier, et n'y était plus le lendemain. Ils pourront aussi apprendre que Modeste jouait au squash avec un très bon ami à lui, François Rupain. Les quatre compères jouaient aussi régulièrement à la belote, mais depuis deux mois Modeste s'était lentement désolidarisé de cette activité. Il devait certainement avoir d'autres activités, mais François qui le connaît depuis plus longtemps saura certainement mieux répondre. Bien que gêné par la présence de Jean-Édouard, Francis pourra donner l'adresse et le numéro de téléphone de François.
François Rupain
Quadragénaire athlétique blond aux yeux bleus, François est vendeur dans une boutique de textiles du quartier des halles; une situation délicate pour cet homophobe convaincu. Il a rencontré Modeste il y a six ans en jouant au squash. Le dynamisme des deux hommes a facilité leur rapprochement, et ils sont rapidement devenus très amis. François pourra témoigner que depuis un an environ son ami a changé, il semblait plus grave et avait perdu son sens de l'humour. Il avait même arrêté le squash il y a sept mois parce que, disait-il, il avait pris conscience qu'on pouvait facilement prendre une raquette en pleine figure... Devenu casanier, il préférait des activités plus calmes, comme les parties de belote que les deux hommes faisaient trois à quatre soirs par semaine avec ses deux sympathiques collègues de bureau. Le reste du temps, il le passait au Moulin bleu, un club du quartier Saint-Michel qu'il avait découvert dans le pariscope. Modeste y avait emmené son ami une ou deux fois, aussi François pourra-t-il en donner l'adresse aux PJs. Si les personnages le lui demandent, François confirmera que depuis environ deux mois son ami se rendait plus rarement aux parties et plus souvent au Moulin bleu. Mais nous n'étions déjà plus très intimes. Il conclura philosophiquement en remarquant qu'en définitive on ne connaît jamais vraiment les gens...
Au paradis
Si les joueurs ont retrouvé son dossier, il sera possible d'enquêter sur l'identité de Myrabel. N'importe quel ange de Dominique saura dire qu'il s'agit d'un des meilleurs éléments qui est en train de battre le record du nombre de missions réussies en un siècle. Les plus au fait pourront témoigner de sa grande discrétion toute cette année, certains pourtant prétendront l'avoir vu ici ces dernières semaines... Tenez, pas plus tard que mercredi 31 janvier ! Nul doute qu'il devait être en cours de résoudre une mission délicate. Infiltration ?
S'ils demandent à consulter son dossier et qu'ils sont exhaussés, on sera bien embêté de constater que ce dernier a disparu, volé par Myrabel lui-même comme nous l'avons déjà appris. Mais les archives ne préfèreront-elles pas mentir que d'admettre la disparition d'un dossier ? Et qui sont ces anges qui se permettent de réclamer des archives de Dominique ? En tout état de cause, faire beaucoup de vague autour de Myrabel au paradis risque d'attirer rapidement l'attention de Dominique lui-même.
Le désir donne des ailes
L'ascension du démon ?
Au Moulin bleu
Croisement "fashion" entre cabaret années 30 et tradition cafconc', le Moulin bleu a le vent en poupe. Repère d'une petite intelligentsia bobo, la recette de chaque soirée ferait pâlir les richissimes empoisonneurs grecs des rues avoisinantes. Dans un décor somptueux et une ambiance tamisée, une dizaine d'artistes se succèdent tous les soirs devant un public attablé.
Jean, le barman et cousin du patron, connaît assez bien les habitués. Il se rappellera sans problème de monsieur Lange qui venait pratiquement chaque soir, il a d'ailleurs sa bouteille de cognac personnelle. Jean pourra garantir que cet excellent client n'est pas reparu depuis mercredi dernier. Il avait même un énorme bouquet de roses ce soir-là.
Marie, la serveuse, confirmera ces informations. Si on lui en donne l'occasion, elle s'aventurera même peut-être à laisser entendre que ce client devait en pincer pour la petite Angélique, l'assistante de l'illusionniste. En tout cas, il n'a jamais raté un de ses numéros, et il faut voir la façon qu'il avait de l'observer. Les roses ? Nul doute que c'était pour elle.
Si on le leur demande, les employés répondront qu'ils n'ont pas vu Modeste partir ce soir-là. Il faut dire qu'il y a souvent des afflux de monde et que dans ces cas-là on n'a pas le loisir d'observer les clients. Ayant gardé un œil sur son client pour s'assurer de la personne à qui les fleurs étaient destinées, Marie pourra quand même affirmer que M. Lange est certainement parti avant 23h00, avant la fin du numéro du dompteur de chats en tous les cas, un numéro qu'il appréciait pourtant beaucoup.
Le programme des numéros est disposé à plusieurs endroits dans la salle. Pour les mercredis cela donne en effet :
21h15 Chey bakyah, chanteur oriental à la voix de miel
22h00 Albert Legrand, illusionniste prestidigitateur
22h30 Félix Greffier, fabuleux dompteur de chats
23h00 ...
Pour obtenir des réponses de la part d'un personnel accaparé par une clientèle difficile et " outrancièrement " parisienne, il faudra certainement consommer...
Et les prix aussi sont " outrancièrement " parisiens. Heureusement, il y a un guichet automatique à moins de huit cent mètres de là.
Questionnée sur les habitudes de Modeste, la serveuse pourra apprendre aux joueurs qu'il retrouvait souvent un ami ici. Marie pourra leur décrire l'individu : teint mat, cheveux noirs, mi-longs, des yeux noirs et un regard intense. Elle pourra encore révéler que cette personne vient surtout les mardis. Elle pourra en outre prévenir les personnages lorsqu'elle l'apercevra dans la salle, car cette semaine Alexandre attendra Myrabel tous les soirs jusqu'au vendredi inclus.
Alexandre Jardinay
Démon en service, dans le civil il travaille dans une crèche pour enfants. Un boulot terriblement épuisant mais qui lui laisse le mercredi de libre, raison pour laquelle il va au music hall le mardi soir. Il y a rencontré Modeste et découvert sa nature angélique. L'ayant fait chanter depuis deux mois, il a entassé sept dossiers angéliques et s'attendait à en recevoir d'autres.
Il est très probable que les personnages accostent le démon au Moulin bleu. À la façon dont ils le feront, ce dernier pourra se douter de leur nature angélique ; après tout il sait que son soi-disant ami en était un !
Ses réponses seront assez évasives, c'est vrai qu'ils ne se connaissaient pas si bien que ça. Il essaiera certainement d'obtenir des informations de la part des personnages.
S'il suspecte quoi que ce soit, le démon ne reparaîtra pas au Moulin bleu, mais se contentera d'attendre dans sa voiture à l'extérieur du club. Il faudra néanmoins qu'il craigne vraiment pour sa vie, pour qu'il expédie la collection de dossiers angéliques qu'il a amassés. Ambitieux, il compte en effet se servir de ces informations pour son propre bénéfice. Une aubaine qui permettra peut-être aux personnages de remettre la main sur les documents volés.
Dans tous les cas pour retrouver la trace du démon il suffira d'avoir l'idée d'en parler à la serveuse du Moulin bleu qui connaît le lieu de travail du démon. Appréciant énormément les enfants (peut-être parce qu'elle-même n'en a pas), Marie est subjuguée par ce charmant jeune homme au métier si intéressant. Nul doute qu'il ferait un bon père.
Alexandre ou Numénoch, démon de Nisroch FO VO AG AP PE PR PP 4 4 2 5 3 2 11 Pouvoirs : Abs. Volonté (141), Abs. Douleur (144), Talent de ruse +1 (345), Boomerang (224), Accoutumance, Phobie des enfants (642) Couverture : Instituteur dans une maternelle pour gosses de riches, où il accoutume lentement les gamins à diverses substances. |
Le numéro de prestidigitation
Si les PJs arrivent au Moulin bleu à la bonne heure, ou s'ils l'attendent, ils pourront assister au numéro de l'illusionniste. Sur scène, un homme trapu en costume de monsieur loyal enchaîne des tours de passe-passe de difficulté croissante. Il est assisté d'une jeune fille que les joueurs reconnaîtront comme étant celle des photos dans la chambre de Modeste.
On comprendra que, prises dans le noir et à la dérobée, les ailes sombres de son costume de scène pailleté ont pu donner un effet étrangement réaliste. À quelques reprises le magicien quitte la scène pour interagir avec le public : faire choisir des cartes à une personne, faire des révélations sur une autre ou encore extraire un œuf de l'oreille d'une troisième. Parfois c'est Angélique, son assistante, qu'il envoie dans la salle. De manière générale, les tours sont plutôt spectaculaires et de bonne qualité. On sent le spectacle rôdé.
Le numéro s'achève sur un tour que le magicien prétend être le seul à réaliser au monde : il montre l'intérieur de son chapeau à l'assistance, le fait rouler sur ses bras d'une main à l'autre et l'envoie dans les airs, le rattrape et en extrait par les oreilles un gros lapin blanc remuant frénétiquement des babines et de l'arrière-train. Sous une salve d'applaudissements le magicien et son assistante saluent un public conquis. Quoique encore tenu par les oreilles, le lapin semble lui aussi saluer le public.
Les personnages voudront certainement rencontrer les artistes, et pour peu qu'ils sachent y mettre les formes on les conduira à la loge. Comme tous les envers de décor, l'endroit est délabré, à la limite de l'insalubre. Un radiocassette joue sans discontinuer "l'amant sorcier" de Manuel De Falla, un peu trop fort au goût des visiteurs, mais juste ce qu'il faut pour couvrir les propos orduriers d'un lapin décidément pas comme les autres.
Malgré la radio, avec un minimum d'attention il sera possible d'entendre le lapin marmonner des insanités à propos de sa carotte...
Albert et Angélique essaieront alors de couvrir ses propos en haussant la voix ou en chantant.
...Et le lapin kidnappa l'ange
Vous l'aurez certainement deviné, le lapin de l'illusionniste n'est rien moins qu'un familier. Sous sa forme démoniaque, sévissant depuis la nuit des temps sous les ordres de Kronos, il a gardé certaines de ses caractéristiques et de ses pouvoirs par-delà son passage à l'état de familier. Outre son extrême longévité et quelques autres points positifs, aux cours de ces éternités de bons et loyaux sévices, le démon n'a pu faire autrement que d'accumuler quelques tares irréversibles qu'il a aussi conservées.
Ravagé par des tics faciaux le pauvre rongeur ne peut s'empêcher de prononcer des propos orduriers. Un triste état dont il se rend bien entendu compte et dont il souffre énormément. Sans la musique de fond du spectacle, nul doute qu'il aurait déjà mis son patron en difficulté.
Comme seconde tare, Phebs (c'est son nom de scène) a été gratifié de luxure. Un inconvénient que son état de lapin a détourné en avantage en lui permettant de se faire plaisir plusieurs fois par jour. Mais ses tares les plus gênantes, bien que moins visibles proviennent de la gentillesse et la pitié qui lui sont venues au cours des derniers siècles. Sous le coup de ces nouvelles vertus il est venu de lui-même proposer ses services à la sphère angélique il y a de cela une dizaine d'années. Son premier et unique contact fut le bon : Dominique accepta ses services en l'avertissant qu'il nierait toute implication si le lapin devait se faire prendre.
De par son grand âge, la fiche de Yrkanos n'a jamais été entrée dans l'ordinateur central des enfers, et comme les fichiers papiers ont brûlé depuis longtemps le démon a quartier libre sur terre et aux enfers tant qu'il ne se fait pas remarquer. C'est donc une inestimable mine de renseignements pour Dominique.
C'est totalement par hasard qu'il a remarqué les tractations de Myrabel et Alexandre. Il a naturellement décidé d'agir, et malgré son état de rongeur n'a eu aucun mal à acculer Myrabel dans la cave de l'établissement. Il est vrai que même sous forme de lapin ses pouvoirs lui ont permis de contraindre un ange rétif, mais sa gentillesse l'aurait empêché de faire vraiment du mal à l'ange ! Heureusement, la lâcheté de Myrabel a permis que cela se fasse sans heurt. C'est donc par de simples menaces que le lapin a convaincu l'ange de s'enfermer dans la buanderie puis à lui glisser la clé sous la porte.
Yrkanos, démon antédiluvien et lapin onanique
Malgré les apparences, ce lapin est le meilleur allié qu'aient les personnages. Lorsqu'il n'est ni sur scène, ni en coulisse il y a moyen de le trouver sous les sièges du premier rang du cinéma porno où il ne se lasse pas de voir le merveilleux jeu d'actrice de Raoul Bitamboi dans "Passe-moi un kleenex salope".
Yrkanos n'ira pas de lui-même voir les personnages... Il sait que s'il est pris, en haut lieu on niera toute implication. Pour lui, mieux vaut être discret. Néanmoins, si les personnages le démasquent et lui mettent la pression il crachera le morceau en gémissant. Outre donner le fin mot de l'histoire, il peut aussi s'être renseigné sur Alexandre : profession, habitation et points faibles.
Ayant expliqué où son prisonnier se situait, il se doute que Dominique enverra un commando spécial récupérer le colis. Suivant la façon dont les personnages s'adresseront à lui, il pourrait les prendre pour le commando angélique en question, mais c'est assez peu probable. En effet, ces derniers sont supposés connaître la cachette du colis. Dans tous les cas, Phebs n'est pas à l'abri d'une gaffe et pourrait révéler aux personnages qu'il attendait d'autres anges... Sauf cas extrême le lapin ne révèlera pas son contact au paradis. Dominique niera bien évidemment, mais il faudra prévoir de nombreux retours de bâtons dans les missions futures.
Dans tous les cas le démon demandera aux joueurs d'être discrets quant à sa propre couverture. Tant pis pour eux s'ils n'en tiennent pas compte. Dominique risque de se trouver fâché d'être privé de cette aide privilégiée.
Les personnages pourront décider de se servir plus souvent des services du lapin, par exemple en le faisant chanter. Cela risque aussi de leur revenir dans les dents via la hiérarchie... Par contre, il sera assez facile de faire ami-ami avec lui. Un cadeau pour un renseignement devrait suffire. Et si vous pensez à une lapine gonflable, évitez le latex, il y est allergique.
Yrkanos FO VO AG AP PE PR PP 5 3 6 3 2 1 13 Pouvoirs: Peur +2 (134), Abs. Energie sexuelle +1 (143), Dents (111), Armure corporelle (211), Vol (332), Gentillesse (662), Pitié (663) |
Albert Lepetit, l'illusion d'un sorcier
Petit et trapu, bien que peu coureur de jupons, ce quinquagénaire dynamique a tout du vieux beau. Issu d'une famille de rebouteux de la région de Brie, il a renié son passé ancestral de sorcier pour entrer dans le show bizz.
Selon lui " c'est là qu'est le vrai pouvoir. La connaissance c'est pour les cons. Un vieux en robe de chambre n'a jamais subjugué qui que ce soit. Soigner les hémorroïdes et empoissonner les vaches, tu parles d'un avenir ! Non, la fascination des foules, c'est ça qu'est bath. Et pour ça il faut du strass, des paillettes, du toc et des palmiers en plastique bon marché, tu vois coco ? "
Il a évidemment conscience de la nature "paranormale" du lapin, mais "Si vous saviez ce à quoi est confronté un sorcier de campagne ! Quant à savoir exactement ce que c'est qu'est Phebs... Il est cent fois moins con qu'un vrai lapin, il parle, il est bon sur scène, son poil accroche la lumière et il n'est pas chiant dans le quotidien... Que demander de plus ? Oui, OK, il a des manies, mais à la ville qui n'en a pas ?"
Angélique, pas la marquise, l'autre...
Un bon physionomiste reconnaîtra un lien de parenté entre l'assistante et son patron. Marthe Legrand (c'est son vrai nom) est en effet la nièce d'Albert. Cette oie blanche à la croupe large et aux accents campagnards est venue à la ville il y a de cela trois ans pour suivre des études de médecine qu'elle a dû abandonner rapidement, faute de capacités.
Elle se constitue un bas de laine en travaillant tous les soirs avec son oncle, et les week-ends comme ouvreuse dans un cinéma pornographique où elle emmène systématiquement Phebs.
Mais ni les perversions de la ville, ni celles du rongeur n'ont atteint ses vertus si délicieusement campagnardes, et au grand dam de son rugbyman de fiancé, ce ne sera pas avant le mariage.
Elle évoquera avec nostalgie les scènes de son enfance. La ferme, l'oncle Albert rebouteux qui a dû partir à la ville après avoir fait tourner le lait dans le pis des vaches...
N'ayant jamais remarqué Modeste dans la salle, elle sera certainement décontenancée par les questions des personnages. D'autant plus que l'individu n'est jamais arrivé jusqu'à elle.
Les ailes laissent à désirer
La découverte de l'ange reconnu
La serpillière était dans le placard
La
chaufferie du Moulin bleu se trouve dans une des pièces de la cave du club.
En temps normal, elle ne reçoit qu'une visite occasionnelle en dehors de la
visite annuelle pour maintenance, mais toute cette semaine Phebs y est quotidiennement
descendu avec quelques carottes pour nourrir son prisonnier qui y est enfermé
dans un placard.
On accède à la cave par un escalier dont l'entrée est située dans le couloir des loges, non loin de celle du magicien.
Peu courageux de nature, l'attente et le séjour d'une semaine dans un placard ont totalement azimuté le pauvre Myrabel. Mal rasé, négligé, ayant fait ses besoins sur lui l'ange fait peine à voir. Il ne cesse de se balancer d'avant en arrière en proférant des propos incohérents. Les personnages auront bien du mal à sortir quoi que ce soit de ce fantôme d'ange. Il faudra beaucoup d'abnégation et de douceur pour le faire revenir à lui, quant aux menaces elles constituent la pire des alternatives. À la simple évocation de Dominique l'ange fera montre d'une frénésie autodestructrice.
Myrabel FO VO AG AP PE PR PP 3 4 3 3 3 4 21 Pouvoirs : Anaérobiose (216), Lumière (122), Coma +2 (136), Dét. Mensonge +2 (316), Lire les pensées +1 (323), Vol (332), Détection de l'invisible (313), Détection du mal (311), psychométrie (312), Talent de ruse (345), Jugement, Lâcheté (662) |
Le grand nettoyage
À un moment ou l'autre du scénario les PJs seront confrontés à un commando de trois nettoyeurs. Employés aux missions les plus délicates, Victor, Nikita et Kajolyne ont fait leurs preuves depuis bien longtemps.
Peu causants, ces trois professionnels à la carrure impressionnante ont l'habitude de travailler ensemble. Leur spécialité est le nettoyage dans ses grandes largeurs. Une demi-heure à peine leur suffit à nettoyer intégralement un appartement de cent mètres carrés, et à peine plus pour en transformer l'intérieur.
De ce fait, ils sont systématiquement employés par Dominique pour effacer les traces d'un passage angélique, surtout lorsque ces affaires touchent à un problème interne, ce qui est plus courant qu'on ne le pense.
Si les personnages retournent à l'appartement de Modeste, ils constateront qu'un minutieux ménage a été fait : il ne reste plus un meuble, la moquette et le papier peint ont été arrachés et changés. Mais qui a pu faire d'aussi rapides travaux ? Serait-ce ce trio d'armoires à glace en costume de peintres qu'ils ont croisé sortant de l'immeuble à leur arrivée ?
Plus sûrement ils rencontreront encore les trois gaillards au Moulin bleu. Les trois réparateurs de chaudière découvriront-ils le groupe de personnages déjà dans la cave ? Dans ce cas, ils ne voudront pas que des importuns s'emparent du colis et feront leur possible dans ce sens.
Si au cours de l'échauffourée ils se rendent compte que leurs opposants sont des anges, ils feront stopper le combat et, produisant un ordre de mission spéciale signé par Dominique, ils demanderont que le prisonnier leur soit remis.
Dans tous les cas, une fois le prisonnier entre leurs mains, les nettoyeurs ne seront pas longs à partir. Il vaudrait mieux que les personnages aient déjà les informations sur Alexandre à leur fournir s'ils souhaitent leur aide.
Effacer les taches
À moins que cela ne se passe réellement mal, à la fin de cette histoire Myrabel sera récupéré par les cieux. Si ce sont les personnages qui l'ont retrouvé, Dominique craindra qu'ils puissent révéler une affaire gênante et devra publiquement désavouer Myrabel.
Si en outre Alexandre n'a pas été arrêté avant qu'il n'envoie sa lettre aux enfers, ce sera un coup dur pour les anges. Outre le fait de dévoiler l'incompétence de Dominique, les personnages n'auront pu empêcher que des dossiers angéliques soient récupérés par ceux d'"en bas". Nul doute qu'ils soient utilisés prochainement pour chantage ! Et si un des personnages avait justement son dossier parmi ceux-là ? En tous les cas, cela vaudra peut-être déjà une limitation.
Si par contre les joueurs mettent Alexandre hors d'état de nuire, ils auront bien gagné une récompense. Suivant ce qu'ils décident de faire des dossiers volés, ils pourraient encore se faire mal voir de Dominique. Il serait en effet assez inconvenant que l'on produise au grand jour des fiches volées dans ses archives. D'autres archanges par contre pourraient apprécier le gag...
Viktor FO VO AG AP PE PR PP 6 3 3 2 5 3 14 Pouvoirs: Force (351), Sommeil +2 (132), Invisibilité +2 (261), Téléportation (331), Contrôle des humains (361), Jugement, Abs. Force (142)
Nikita FO VO AG AP PE PR PP 3 3 6 5 3 3 16 Pouvoirs: Agilité (355), Eau bénite (124), Guérison de phobie +2 (155), Caméléon +2 (262), vitesse (334), Rêve +2 (325), Abs. Volonté (141)
Kajolyne FO VO AG AP PE PR PP 4 5 4 2 3 3 17 Pouvoirs: Eau du robinet (125), Guérison de folie +2 (154), Forme gazeuse +2 (263), Passe muraille (335), Rêve +2 (325), Abs. Gentillesse (144) |
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