Aide de Jeu


Pour : Médiéval-fantastique


Auteur(s) :

Benjamin SCHWARZ

Illustrateurs(s) :

Ghislain THIERY

Benjamin SCHWARZ


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Eastenwest > 12 - Successions difficiles



Veuillez déposer votre manticore au bestiaire

Elle a fait couler beaucoup d'encre et, à en croire les légendes, beaucoup de sang aussi. Un zeste de scorpion, une bonne dose de lion, une pincée d'humain... Tout ce que vous avez voulu savoir sur la manticore sans jamais oser le demander !

Cette aide de jeu est adaptée au jeu de rôle médiéval politique Tsaliar édité par la Boîte à Polpette (http://boiteapolpette.free.fr/), il ne sera néanmoins pas difficile d'y trouver matière à adaptation pour d'autres univers. En particulier, seuls les deux derniers chapitres (" histoire " et " caractéristiques pour Tsaliar ") sont réellement liés à l'univers spécifique de ce jeu de rôle. Le document est en outre émaillé d'extraits issus de deux documents écrits par des initiés de Tsaliar. Le Guardian Hastiral (de l'ordre de la non-vie, résidant à Orion) et l'arpenteur Hiyern. Si l'approche du Guardian se veut plus scientifique, plus rigoureuse, celle de l'arpenteur, plus ancrée dans l'expérience du terrain, n'est pas non plus sans intérêt.

On comprendra que de grandes libertés ont été prises avec les mythes usuels la concernant. Ne soyez donc pas surpris si certaines informations vont ici à l'encontre de vos connaissances, encore une fois : il ne s'agit pas d'une étude sur les mythes et légendes mais d'une aide de jeu pour un jeu de rôle.

Portrait

Avec une tête humaine juchée sur un corps de lion, affublée d'une queue de scorpion terminée par une masse étoilée, la manticore a de quoi faire peur.

Comparable par la taille à un petit cheval, elle pèse toutefois bien plus lourd, pouvant facilement atteindre les 450 à 500 kilos pour une taille d'un mètre quarante au garrot. Son poids provient pour grande part de la masse musculaire qu'elle développe, mais aussi de l'épais squelette qui devra la porter tout au long des huit siècles que durera en moyenne son existence.

Tenant du félin, elle s'avère un prédateur particulièrement agile, rapide et silencieux. La masse étoilée ornant l'extrémité de sa queue contient un grand nombre de dards, tous empoisonnés. Si elle peut se servir de sa queue comme d'un fléau, elle a aussi la possibilité de projeter ses dards à une distance inférieure à 50 mètres. Le poison est contenu dans une poche située au milieu du torse, il alimente les dards par l'intermédiaire d'un réseau de canaux traversant le ventre et la queue de l'animal. Cette poche n'est accessible qu'à la mort de la créature.

Habitudes et caractère

Animal solitaire par nature, les manticores s'évitent soigneusement tout au long de leur existence sauf en période de reproduction, ce qui arrive une fois par décennie et simultanément pour l'ensemble de la population. Systématiquement en hiver.

Le reste du temps, elles se délimitent implicitement et tacitement un terrain de chasse personnel dont l'étendue ira croissante avec l'âge et la puissance. Les conflits pour la remise en cause de ce territoire sont aussi rares que violents et correspondent toujours à des périodes de disette. Le seul ennemi de la manticore est, avec l'homme (et encore...), la manticore elle-même.

22ème jour

Depuis deux décades que nous traînons dans les forêts nous n'avons pas vu la moindre trace de ce pourquoi nous sommes venus. Toutes ces allégations seraient-elles pures élucubrations d'esprits faibles ?

23ème jour

Dans la matinée nous avons découvert un cadavre de petit cerf vraisemblablement de 3 jours, enfin un signe de manticore ? Nous avons aussi trouvé des nids d'oiseaux et avons fait les œufs en omelette. Comme les oiseaux défendaient leur nids nous leurs avons décoché quelques flèches et les avons fait sécher pour les manger. Leur plumage orangé en ferait de parfaits oiseaux d'ornements, mais est ridicule pour des animaux sauvages qui devraient mieux savoir se dissimuler.

25ème jour

Notre petite compagnie a dû faire halte, mes hommes sont tous assaillis de violentes convulsions et rendent littéralement tripes et boyaux. Pour ma part, je dois bien avouer que je ne me sens pas très bien, comme cette fois où dans ma jeunesse on nous avait servi par mégarde une viande avariée au cours de la fête de la lune.

Animal pragmatique et pusillanime à l'instar du lion, certaine de l'emporter face à tout ce qu'elle connaît, elle ne cherche jamais l'affrontement avec ce qu'elle ne connaît pas, préférant l'observer de loin.

Néanmoins si elle y est contrainte, elle se retournera contre ses agresseurs et se battra farouchement. En clair, tellement peu habituée à ce qu'on lui résiste ou à ce qu'on la menace, elle aura généralement le réflexe de se sauver face à une attitude aussi étrange que l'agression ! Cependant si on la blesse ou si on l'accule, sa peur se muera en fureur voire en colère aveugle. Gare alors aux agresseurs.

Carnivore invétéré, la manticore peut aussi se nourrir de plantes ou de racines. On prétend qu'en période de disette on en a vu survivre des mois en mangeant des tubercules ! Bien qu'elle puisse survivre longtemps sans manger, pour être au mieux de sa forme la manticore moyenne doit dévorer son daim par semaine.

Symbiote de la mentycore, l'oiseau venepyrium arbore une magnifique parure orangée, signe de sa haute toxicité. Il faut dire que, s'il se nourrit des parasites de la mentycore, le venepyrum en nettoie aussi les dangereux dards empêchant ainsi que le poison n'y sèche à force de suinter.

Reproduction

Tant qu'à être étrange, autant ne pas l'être à moitié, la manticore est à la fois hermaphrodite et ovipare. A ces spécificités déjà bien lourdes s'ajoute le fait qu'une même manticore ne peut généralement pondre plus d'un œuf de toute sa longue existence. Il en découle de manière évidente que depuis la genèse de l'espèce, celle-ci n'a cessé de décliner soit du fait des rares chasses qu'on a pu lui mener, de la destruction de son habitat naturel ou du simple fait que certaines de ces créatures soient mortes sans descendance. L'espèce ne compte plus actuellement que quelques membres répartis dans quelques zones reculées.

31ème jour

Aujourd'hui j'ai dû laisser mes hommes, malades au campement. Toute la matinée nous avions entendu de grands cris et par acquis de conscience je voulais m'assurer de ce qui pouvait les proférer. C'est donc avec surprise que je me trouvais nez à nez avec une manticore. Elle devait certainement être en chaleur ou quelque chose de ce genre, car ces bêtes sont généralement silencieuses, certainement afin ne pas faire fuir leur gibier.

Me cachant derrière le grand bouclier de bois j'attendais la projection de dards qui avait terrassé mon compagnon homme-ours quelques mois auparavant. Comme rien ne semblait venir, et que l'animal continuait de hurler, impatient je jetais le bouclier et me précipitais sur la créature qui ne faisait rien que gonfler sa crinière et montrer les crocs. A ma grande surprise, je l'assommais au premier coup de hache et constatais que sa queue était molle et dépourvue de piquants. Avec l'aide de trois de mes hommes encore valides, nous ramenâmes la bête au campement. Dans la mesure où elle est dépourvue de dards elle présente fort peu de danger, j'ai donc l'intention de l'apprivoiser.

43ème jour

[...]Quatre jours après la ponte, la carapace autour de la queue s'est reconstituée. Après que l'animal se fut servi de sa masse pour blesser un des gars il m'a fallu lui couper la queue. Quelques jours après le traitement, la plaie s'infectait et la créature mourait. J'ai entrepris de faire couver l'œuf par les convalescents.

L'accouplement chez les manticores est un acte de soumission, c'est la plus faible qui assume le rôle féminin. De fait, la reproduction est quasi systématiquement précédée d'un combat dont l'intensité provoque ou non l'ovulation du perdant. Plus le combat aura été inégal, plus l'ovulation aura de chance de se produire. D'autre part, une manticore ne peut produire d'œuf avant d'avoir atteint sa maturité musculaire depuis trois à quatre décennies. La combinaison de ces deux caractéristiques garantit une constante amélioration de l'espèce en dépit de sa lente extinction.

La ponte survient deux mois à peine après l'accouplement. La manticore cache généralement son œuf unique dans un terrier, ou un quelconque renfoncement du terrain, ne le quittant que très rarement des yeux. Il arrive même, qu'elle reste à ses côtés tout le temps nécessaire à l'éclosion, soit environ un mois après la ponte... Après tout quand on a un œuf unique on peut bien consentir à quelques sacrifices.

L'œuf éclôt donc un mois après la ponte et sans qu'il ait été besoin de le couver. Comme c'est le cas pour la majorité des prédateurs, la jeune manticore tient plus du fœtus que du jeune adulte. Durant son premier mois d'existence, incapable de se déplacer, la jeune larve de manticore se déplace en rampant et est nourrie par sa pondeuse. Dès qu'elle pensera que sa protégée est en état de se déplacer correctement, la protectrice abandonnera le rejeton, lui léguant son terrain de chasse qui se rétrécira les premières années sous la pression des manticores voisines.

Jeunesse d'une manticore

Il est de notoriété publique qu'en période de ponte la mentycore se voit la queue dépourvue de chitine et qu'ainsi donc et de ce fait il lui est impossible d'user de ses mortels dards empoisonnés. Pour compenser cette infirmité la créature gonfle sa fort abondante crinière de manière à augmenter sa taille et pousse des rugissements audibles à des kilomètres à la ronde de manière à écarter les éventuels ennemis qui en cette période de sa vie sont plus nombreux car en effet, dépourvue de son venin elle pourrait être blessée par un cerf ou quelque sanglier.

La carapace caudale met une semaine à se reconstituer, et durant cette période l'animal, bien qu'il n'en reste pas moins un chasseur redoutable et puissant évite tout affrontement.

D'aucuns pensent que cette première séparation est vécue comme une tragédie par la jeune manticore qui en concevrait un réel dépit, expliquant son attitude hostile envers toutes les créatures tout au long de sa vie... D'aucun a parfois de drôles d'idées.

Le fait est que, consciente de son état de dépendance, la manticore conçoit une authentique reconnaissance pour qui la protégera et s'occupera d'elle au cours de sa première année d'existence. Cet attachement irait jusqu'à la mort !

On prétend que certains hauts dignitaires eurent recours à ce stratagème pour tisser des liens étroits avec ces créatures et s'en assurer les services tout au long de leur vie. Stratagème que l'entourage eut à déplorer à la mort du dignitaire et devant la tristesse non contenue de la créature.

Car si certaines se laissèrent mourir sur la tombe de leur maître, d'autres entrèrent simplement dans une rage folle, décimèrent l'entourage et interdirent l'entrée aux appartements, créant une situation pour la moins gênante.

Le premier mois passé, la manticore commence à chasser par elle-même. Maîtrisant rapidement la technique du jet de dards, elle ne met pas longtemps à terrasser ses premières proies, souvent plus grandes qu'elle. En un an elle est devenue un prédateur parfait. Sa taille adulte est atteinte à 3 ans, son développement musculaire optimal aux alentours de sa soixantième année.

76ème jour

Durant tout le mois passé il ne m'a pas été donné de rencontrer d'autres manticores. J'en conçois un relatif dépit même si j'ai pu remplir mes autres objectifs. L'œuf ayant éclos nous avons entrepris le voyage de retour. La larve ne mesure pas deux mains et semble incapable de se mouvoir, comme un chaton à la naissance. Nous avons entrepris de la nourrir. Sans succès les premiers jours, la chance a voulu que je capture une jeune biche et son faon. La biche ne se laisse que difficilement traire mais son lait semble convenir à la manticore.

Intelligence

Bien que pourvue d'une tête humaine, la manticore n'en a pas la capacité de raisonnement. On prétend qu'à l'origine des temps cela a été le cas (bon nombre de récits anciens mettent en avant une de ces créatures interdisant l'entrée d'un passage à qui ne répondra pas à l'énigme... Quelle est la part de vérité, quelle est la part de mythe ?), mais qu'au fil des âges, la loi du plus fort aidant, elle aurait laissé place à la bête (mais là aussi ne faut-il pas simplement voir une parabole ?).

Le fait est qu'en matière de raisonnement, la manticore tient plus du prédateur type tigre ou lion que de l'homme.

Néanmoins, avec un peu d'abnégation, on peut lui inculquer des rudiments de logique et lui enseigner quelques mots (autour de deux cents.). Elle s'en acquitte néanmoins toujours à la manière d'un enfant en bas âge car la manticore ne sait définitivement pas se battre avec les concepts. N'allez pas croire pour autant que l'être est bête. Ce ne sont simplement pas ses schémas de pensée. Vous seriez surpris par contre de voir avec quel naturel elle vous piégerait en forêt, devinant à l'avance tous vos mouvements. A chacun son intelligence.

La manticore est aussi capable de parler, ses phrases seront très approximatives et son élocution laisse clairement à désirer, son expression naturelle étant plus proche du feulement léonin, amplifié par une cage thoracique plus large que celle de ce dernier.

La manticore et l'homme

Les relations entre la manticore et l'homme n'ont jamais été cordiales. Eléments chaotiques et dangereux elles auraient fait l'objet de vastes chasses organisées, ce qui les aurait repoussées dans tous ces lieux hostiles où l'homme ne met généralement pas les pieds : montagnes, marais, savanes, forêts vierges. La manticore n'en a pas pour autant appris à se méfier de l'homme qui, en nombre restreint (moins d'une vingtaine de personnes) ne représente pas un danger pour elle.

S'il est possible de s'adjoindre l'amitié et la fidélité d'une manticore dans ses premiers mois, il est totalement impossible de l'apprivoiser passé ce délai. Certains gens de cirques ont essayé d'en dompter ; ils l'ont systématiquement payé de leur vie.

Les écrits relatent aussi de manière épisodique la présence de manticores à la queue houssée dans les arènes des grandes villes.

Elément incontrôlable on les aurait tout de même utilisées lors de conflits pour semer l'effroi dans les rangs ennemis. Effet qui aurait souvent tourné au désavantage des possesseurs des dites créatures.

Historique

La manticore a généré de nombreuses légendes populaires quant à son origine. La plus connue affirme que la manticore serait née d'un pacte entre trois êtres rejetés. Un vieux lion au seuil de la mort, un jeune homme colérique chassé de son village et un scorpion estropié. S'étant retrouvés autour d'un point d'eau les trois parias se seraient unis par la parole et par la chair pour donner naissance à la mythique créature.

Certains prétendent que les manticores comme les hommes auraient été créés par des dragons. D'autres prétendent qu'il n'en est rien et que les dragons auraient été créés eux-mêmes par une ou plusieurs consciences créatrices autrement plus puissantes, d'aucuns avancent des noms tels que Gaïa, l'Ultime ou un salmigondis d'autres dieux. D'autres encore vont jusqu'à nier l'existence des dragons. D'autres enfin s'en fichent carrément et s'occupent de bêcher leurs champs.

Une chose est sûre cependant, si l'on se fie aux documents les plus anciens conservés précieusement par les ordres guardianiques, les manticores étaient déjà là durant l'ère primitive, et elles servaient les dragons. Faut-il pour autant porter crédit aux légendes concernant leur intelligence perdue ? Le fait est qu'à la disparition des dragons elles se retrouvèrent sans maître et qu'on ne trouve plus d'elles que des traces diffuses dans les archives. Rapidement pourchassées car nuisibles (ne les accusait-on pas de tous les maux ?), leur habitat naturel se réduisant de plus en plus, on en vint à les considérer comme éteintes puis comme n'ayant jamais existé.

Il faudra attendre la toute récente Guerre des Champions pour que la créature de légende refasse son apparition sur la terre de Tsaliar.

S'étaient-elles cachées tout ce temps et ont-elles répondu à l'appel des champions ? Ont-elles été créés par eux ? Le mystère reste entier.

Une chose est sûre, elles prirent place dans les armées de certains champions. On se souvient particulièrement d'un assaut réalisé par une centaine de ces créatures qui fit des ravages dans les rangs adverses.

Avec la fin du conflit, le peu de manticores survivantes fuirent rapidement les champs de bataille pour revenir à la vie sauvage. A l'heure actuelle, on en voit encore bien que rarement, du côté du Sebkahs du Joshuan, dans la Forêt des Anciens ou encore dans la Cordillère des Oubliés. On estime à une cinquantaine le nombre des rescapées, mais personne n'est vraiment allé les dénombrer. Avec la reconstruction, on prime des tâches plus importantes que l'éthologie mythique...

Caractéristiques pour Tsaliar

MU 15 (20 en course)

PS 5 EN 15 PE 10

AG 15 PR 15

FP 5 RP 4 FS 10

RS 9 INT 5 VIT 48

COM+1 ESQ 3

Armure : aucune

Armes : Griffes (MAI 7 LIM 2 PUI+3)

Queue en fléau avec pointes (MAI 9 LIM 2 en coup puissant PUI+3)

Queue en fléau sans pointes (MAI 7 LIM 2 en coup puissant PUI+3)

Pointes en tir (MAI 8 LIM 10 en coups distincts PUI +3)

Les effets du poison sont assez drastiques : un malus de 1 point dans chaque caractéristique pour tout dard qui atteint sa cible. Le malus est ressenti pendant 10 heures.

Si une caractéristique tombe à 0 l'empoisonnement a des effets permanents :

MU

Arrêt cardiaque (mort)

PS

Arrêt cérébral (mort)

PE

Anéantissement des 5 sens (un D20 par sens : vue ouïe odorat toucher goût, sur 20 l'effet est définitif)

AG

Paralysie totale (perte définitive d'un point d'AG, EN, MU minimum 1)

EN

Perte de fluidité du sang (mort)

PR

Paralysie faciale et saturation nerveuse (perte définitive de 2 points en PRE, minimum PR 1)

 

Le poison est contenu dans une poche à venin située au milieu du torse accessible à la mort de l'animal et contenant une dizaine de doses. Il se conserve parfaitement.

Aux vues de ces caractéristiques on pourra être étonné de la relative faiblesse de la manticore, monstre pourtant légendaire. Il convient de remarquer que la créature est tout de même de nature à en imposer à tout homme du commun, ceux-ci n'auraient de toute façon jamais idée de s'y frotter. Quant aux initiés, ils sont de toute façon hors catégories.

Capacité extraordinaire : La frénésie destructrice.

Cette capacité méconnue n'a été que rarement observée. Elle n'est pas décrite dans " Les Tombeaux d'Osnirm " et constitue un petit bonus pour les utilisateurs de cette ressource.

S'il advient qu'elle se confronte à plus fort qu'elle sans le moindre espoir de fuite (ce qu'elle cherchera toujours à faire en priorité), la manticore entre dans une rage folle. Elle multiplie alors son nombre d'attaques par trois (élevant entre autres son nombre de dards projetés à 30 au lieu de 10), durant un maximum de (VIT restante) séquences.

La furie retombant, s'ensuit une période de profonde apathie pouvant durer un mois. La créature se cherche alors une tanière où elle passera son temps à dormir et se régénérer (un point de VIT par jour, durant autant de jours que de séquences de furie). Durant toute cette période, elle est très vulnérable

Les légendes étant ce qu'elles sont, et celle de la manticore ayant pour elle la bonification d'une paire de millénaires il n'est donc pas étonnant que l'émerveillement et la crainte qu'elle a pu instiller au peuple se soit diffusée jusque dans les écrits et les esprits des initiés dont beaucoup d'ailleurs n'ont pas tort de la craindre.